mardi 28 août 2012

J'arrête

J'ai pris la décision d'arrêter le café. Pas parce que j'en bois des tonnes (un café par jour) mais parce que je bois uniquement du café latte. Un verre de lait par jour c'est bien, mais zéro c'est mieux à partir d'un certain âge. Alors beubye mon bon latte crémeux (entendez-vous tourner le fer dans la plaie?) avec un coeur dessiné dans la mousse... Je me suis acheté du thé hier soir en prévision d'une éventuelle crise de démence (un de mes deux thés porte d'ailleurs le nom très révélateur de Mangue démente). J'ai donc décidé de commencer ma journée avec le Pu'erh à l'orange sanguine bio. J'ai ensuite établi la liste des points positifs et négatifs de ma (toute nouvelle) conversion au thé.

Points positifs :
1) Un café latte du Flocon : 4 $ + 1 $ de pourboire = 5 $/jour = 25 $/semaine = 100 $/mois. Le thé n'est pas gratis (surtout pas chez David's Tea) mais je sais déjà que je vais réaliser des économies substantielles qui me permettront d'investir des sommes plus importantes dans mon *boire du soir*.
2) Le Pu'erh contient pas mal de caféïne, visiblement assez pour que je ne m'endorme pas sur mon bureau.
3) Je n'ai jamais entendu un buveur de thé se faire dire : « Heille, méchante haleine de thé! »

Points négatifs :
1) Je me suis ébouillanté : les orteils (en échappant quelques gouttes de l'eau destinée à mon thé), la bouche, la gorge et l'oesophage.
2) Le thé, c'est de l'eau avec une saveur dedans. Ce n'est donc absolument pas crémeux comme un bon café latte fait avec du lait 3,25 % aaaaaarrrghhhhhhhmmmennnoooouuuuuummmmm...
3) J'aime acheter mon café en partie parce que j'adore me faire servir. J'ai donc fait mon thé ce matin en me disant que j'étais désormais ma propre esclave.
4) Comme je suis ma propre esclave, je dois remplir ma maudite boule à thé sans renverser mon thé de luxe partout sur le comptoir. Mission non-réussie. Là, la boule à thé (pleine) est en train de sécher dans une soucoupe sur mon bureau et je me dis que je vais peut-être laisser les gens du ménage la sacrer à' poubelle, comme ils l'ont fait avec ma pêche et ma bouteille d'eau.
5) Je ne peux plus inviter personne à prendre un café. « Allô mon ami Chose Bine, on va tu prendre un thé? » Booooooooring...

Bien sûr, je ne pouvais terminer ce post sans un photo-roman de circonstance.

« Un caaaaaaafé s'il vous plaît mon Dieu Satan... »

Satan : « Heille, psssst, psssst! J'en ai un café pour toi si t'en veux. »

« Ah ouin?! »

Satan : « J'suis passé chez Tim Horton tantôt... »

« Tim Horton! Ha ha ha ha haaaaaa!!! Un café Tiiiiim!!!
J'vas t'prendre un thé Pu'erh à place, man. »

mercredi 22 août 2012

Donne-moi ta bouche (et ta dent de sagesse)

Ma clinique dentaire appelle souvent chez nous ces temps-ci. Leur dernière trouvaille pour ma bouche de princesse est une plaque occlusale à porter la nuit. Je pense qu'ils sont ben énervés depuis qu'ils ont appris que mon assurance remboursera 300 $ (sur 400 $) du coût de la plaque. Youpidou!  « Prends rendez-vous avec nous fille pour qu'on te prenne une empreinte dentaire et qu'on fasse ta plaque custom. Voudrais-tu un imprimé de Miss Kitty dessus? » Lors de ma dernière visite, mon dentiste m'a proposé (en plus de la plaque occlusale) de m'enlever une dent de sagesse qui est un peu dure à nettoyer. J'ai refusé, comme je le fais systématiquement à chaque fois qu'il m'offre de l'enlever. D'ailleurs, le dentiste et l'hygiéniste ont toujours un peu l'air de rire de moi quand je refuse de me la faire arracher, en prétextant la douleur atroce qui suivra l'extraction.
Dentiste : « C'est rien maintenant enlever une dent de sagesse. Ça fera pas mal. »
Il en parle comme s'il s'agissait seulement de m'arracher un poil de nez. C'est rien. C'est sans douleur. A walk in the park. Pourtant, ça peut être douloureux une marche dans le parc, man. Une marche solitaire au milieu de la nuit dans le Parc Safari, par exemple.
La dernière fois, mon dentiste m'a dit en souriant : « On va finir par vous convaincre de l'enlever. »
Moi : « Han! Nenon, pas de danger. Je vais faire enlever ma dent de sagesse quand les poules auront des dents (de sagesse). »

J'ai déjà assisté à l'accouchement d'une vache dont le petit veau se présentait par le siège je crois, ou dans une position Cirque du soleil qui ne permettait pas à la mère d'accoucher naturellement. Les fermiers ont dû attacher une partie du corps du petit veau à une chaîne pour ensuite pouvoir le tirer hors de la vache. Ben quand mon ancien dentiste a arraché ma dent de sagesse, il a tiré plus fort sur ma dent que les fermiers sur le petit veau. Ça vous donne une idée. Et il a utilisé des pinces identiques à celles que j'ai utilisées dernièrement pour resserrer un washer en-dessous d'un meuble IKEA. J'ignorais alors que le plaisir ne faisait que commencer. Je vous épargne (ou non) le bout où en sortant du wagon à la station de métro Jean-Talon, j'ai dû enfoncer mes doigts dans ma yeule gelée raide pour enlever les cotons imbibés de sang qui me donnaient mal au coeur. Parce que bien sûr, il ne me serait jamais venu à l'idée de rentrer chez moi en taxi. Quand tu es masochiste comme moi (et célibataire, comme moi à l'époque), tu vas chercher ta prescription toute seule comme une grande tout de suite en sortant de chez le dentiste (Moi : « Aw woudait ma peskiptiiion séwéplé... » Pharmacienne : « What?? » Moi : « Peskiption anti-dou'eeurs tabaaanak!! ») puis tu prends le métro sur la ligne bleue dans Côte-des-Neiges et tu transfères sur la ligne orange, puis tu prends l'autobus jusqu'à la maison où PERSONNE ne t'attend. Lorsque ma bouche a finalement dégelé au milieu de la nuit, je me suis mise à geindre dans mon lit (comme le petit veau suite à l'accouchement hardcore).

Alors quand mon dentiste me jure que l'extraction de ma dent de sagesse serait un pet (bon, il n'a jamais dit ça, mais j'attends cette analogie d'un rendez-vous à l'autre), je me remémore les grosses pinces et le petit veau ensanglanté. L'expression « mentir comme un arracheur de dents » n'existe pas pour rien lecteur. Beware.


mercredi 15 août 2012

Aloha!

Long time no see blogue!

Hé non, je n'ai pas été enlevée par des extra-terrestres. Si je voulais être parfaitement honnête (et à bien y penser, je n'y tiens pas tant que ça), je changerais le nom de ce blogue pour Petite paresseuse. Que veux-tu lecteur, c'est l'été, et l'été « c'est fait pour jouer » (Si tu reconnais les paroles de cette chanson, cligne des yeux deux fois).

Mais voilà, nous sommes à la mi-août (miaou mon minou!) et je commence déjà à ressentir une légère déprime « fin d'été » liée au traumatisme de la rentrée scolaire. Mon psychiatre imaginaire me dirait sûrement de vivre le moment présent (traduction : « reviens-en cibole! ») et il n'aurait pas tort. Mais quand je commence à voir des publicités mettant en scène des enfants habillés en brun multi-tons ou encore des gros posters C'est la rentrée! dans les vitrines du Jean Coutu, il me vient dans la bouche un goût surette, comme si je ravalais un petit vomi. J'ai toujours profondément DÉTESTÉ la rentrée scolaire et tout ce qui va avec : les pantalons en corduroy, les duo-tang, les étuis à crayons carreautés et les sandwiches au pain mou qui colle au palais. Je crois d'ailleurs que ça explique (en partie) pourquoi je n'ai jamais voulu d'enfant. Parce que je sais que je n'aurais pu me résoudre à les regarder partir à l'école en autobus jaune. Si j'avais eu des enfants, j'aurais probablement engagé Denise Bombardier pour leur donner des cours de français à la maison, puis j'aurais complété leur apprentissage au sein d'une meute de loups. Ou de loutres (tsé, pour leur apprendre à nager).

Bon bon, trève d'histoires de peur. Si tu en train de te faire dorer les foufounes sur le bord de ta piscine hors terre, je ne voudrais surtout pas gâcher ton plaisir avec mes névroses. J'espère que tu as passé (ou que tu passes présentement) de belles vacances lecteur. Pour ma part, j'ai laissé mon coeur et *visiblement* une partie de mon cerveau à Kauai, l'île fantastique.

''Aloha! Could you spare some change, please?''

Une fois que j'aurai retrouvé toute ma tête (si cela est possible), je me remettrai à l'écriture plus (ou moins) régulière de ce blogue.
SCOOP!
J'en profite également pour annoncer que Monsieur Minoune aura bientôt son propre blogue. Concubine et moi lui apprenons présentement à écrire et il fait des progrès considérables. Donc si tu étais tanné de lire mes histoires de chat ben, y'en n'aura pu icitte! Et si Monsieur Minoune est ton idole féline, tu n'auras qu'à devenir membre de son fan club.

Avoue que je viens de faire ta journée!