jeudi 29 mars 2012

Entendu dans l'autobus

Je prends rarement les transports en commun depuis un an... depuis que j'ai acheté mon gros Hummer. Vroum vroum vroum! (Ben non, je niaise. Je n'ai même pas de permis de conduire.) Bref, le fait de travailler et de vivre dans le même quartier m'épargne de nombreux trajets de métro et d'autobus. (Du coup je réalise que je réponds pas mal à l'Idéal du maire Ferrandez, rebaptisé FerNandez par ceux qui voudraient « le renvoyer dans son pays ».)

Hier soir, j'ai donc pris l'autobus pour me rendre chez Petite cantaloup (traduction : ma cousine). J'ai pris soin de m'assoir dans le fond-fond de l'autobus, dans le coin près de la fenêtre, comme une fille du secondaire. Mais ma solitude a été de courte durée. Une madame est venue s'assoir à côté de moi et a sorti son cellulaire (quoi d'autre?) J'ai alors eu droit à une fascinante conversation, dont je reproduis les principaux extraits ici.
Madame : « J'ai un lift pour le Tim Horton vendredi. »
Moi (intérieurement) : Wow. Est-ce qu'ils viennent te chercher en limousine?
Madame : « Ha ha ha! Ouin... en hélicoptère, ha ha ha! »
Moi (intérieurement) : My God, elle lit dans mes pensées! 
Pas tout à fait, mais pas loin en tous cas. La conversation a ensuite dérivé vers le Costco. Grosse affaire (apparemment).
Madame : « Est-ce qu'on pourrait aller au Costco avant le souper? Parce que sinon, il va falloir que j'y aille avec ma soeur, ça va être compliqué... » (Pause) Ouin, mais on pourrait pas aller souper dans le coin? » (Pause) Mais moi c'est pas long quand je vais au Costco... »
Moi (intérieurement) : Coudonc, c'est ben compliqué votre affaire. Mon amie Petite perruche en a une carte. Veux-tu y aller avec?
Madame : « Moi au Costco, je rentre pis je sors. »
Moi (intérieurement) : Ben pourquoi tu veux y aller si tu fais juste rentrer pis sortir? Tu peux faire ça n'importe où. Rentrer-sortir, rentrer-sortir, rentrer-sortir...
Madame : « C'est parce qu'ils ont des biscuits là-bas que les autres épiceries ont pas... »
Moi (intérieurement) : Qu'est-ce qu'ils ont de si spécial ces biscuits-là? C'est des biscuits aux pépites d'or? Des biscuits comme dans Passe-Partout?

Les biscuits qui font grandir
« Cannelle, il te pousse des seins man, comme ceux de Madame Coucou... J'hallucine... »

Madame : « Tsé là, on est déjà allés... on avait acheté des steaks, des crevettes... c'est moins cher... »
Moi (intérieurement) : Méchante tête dure ton amie! Vas-y donc avec ta soeur cibole, ça va être plus simple! 

La madame est descendue de l'autobus pas longtemps après ça, donc je ne sais pas si elle a gagné sa cause. Sinon madame, je connais du monde qui en connaissent des places où tu peux avoir des biscuits spéciaux qu'on trouve pas en épicerie. Appelle-moi sur ton cellulaire la prochaine fois que tu prendras l'autobus.

mercredi 28 mars 2012

Les courageux

Concubine et moi sommes tombées hier soir sur une nouvelle* émission intitulée La ruée vers l'or. Le concept consiste à réunir 10 participants intellectuellement allumés et en très bonne forme physique qui voyageront ensemble pendant 3 mois à pied et en radeau dans des conditions extrêmes. Mais attention, on ne les envoie pas dans la nature en manteaux Canada Goose et en bottes de marche de chez La Cordée. Les participants vivent dans des conditions identiques à celles des années 1800 quelque chose, à l'époque de la ruée vers l'or. Bref, ils sont habillés de même.


Et bien sûr, ils ont les sacs à dos assortis à leur kit.

Maman, viens me chercher cibole.

Et ils dorment tous ensemble dans une grande tente très rudimentaire, reproduction des campements de l'époque. Ils se collent les uns contre les autres pour se réchauffer et j'imagine que leur haleine fait le reste, comme le boeuf et l'âne avec l'enfant Jesus.

Dès le premier épisode, les concurrents ont dû marcher 9 miles (2 748 kilomètres?) avec tout leur bazar sur le dos. L'émission s'est donc terminée sur des images de peau arrachée derrière les talons et sur les orteils, d'ampoules grosses comme un mini egg Cadbury et de peau brûlée dans le dos à cause des harnais de cuir des sacs. Une fille observait aussi le soir venu que ses bottes étaient « pleines de sang ». Menoum!

Au risque de passer pour moumoune (ce que je suis) j'affirmerai ceci : je ne serais jamais capable de faire ça. Les concurrents ont vraiment toooooute mon admiration.
Moi : « Ayoye! Je m'inscrirais jamais à ça moi! »
Concubine : « J'espère, je t'attendrais pas 3 mois. »
Moi : « WHAT??!!!! »

Heille. J'suis mieux de pas me ramasser en prison, parce que ça a l'air que c'est pas Concubine qui va m'apporter un gâteau aux bananes avec une scie cachée dedans!

Mais bon, SUPPOSONS que je participais à l'aventure, je pense que j'emmènerais Monsieur Minoune et que je l'utiliserais comme porteur. Qu'essss t'en dis Minoune?

« Y'a pas d'Minoune ici. Juste le plancher. T'hallucines Chose bine. »

Pffffffffff...

*En fait, le concept n'est pas nouveau. Il y a eu deux autres éditions avec des participants et des destinations différentes.

jeudi 8 mars 2012

Bonne fête Femme!

En ouvrant ma boîte courriel ce matin, je suis tombée sur ceci. De belles offres de couponing pour souligner la Journée de la Femme. Le courriel s'intitulait d'ailleurs Journée de la Femme.


Bonne fête les toutounes!

Merci de m'offrir, en cette journée qui est sensée me célébrer, un rabais sur des pantalons amincissants. Ne me laissez surtout pas oublier que la minceur est (et devrait être) au coeur de mes préoccupations. Je rêve de porter des pantalons qui vont augmenter ma transpiration jusqu'à 80 % et grâce auxquels je développerai probablement une irritation dans l'aine ou des furoncles sur les fesses.

Merci également de souligner que je devrais songer à perdre ma cellulite avant l'été en m'offrant un super deal sur un vibrateur géant. Je vois que vous connaissez mes priorités. Si je me fie à la description du produit, non seulement cette merveille technologique réduit-elle la cellulite, mais elle « stimule les muscles, solidifie les os et apaise les tensions musculaires et le stress ». Je vois que vous m'imaginez lobotomisée, ou du moins assez nounoune pour vous croire.

Bonne fête à moi et merci encore!

mercredi 7 mars 2012

Comme une bande dessinée... ou presque

J'ai déjà parlé de Tom Pouce, le frère jumeau diabolique de Monsieur Minoune. Si tu as lu la seconde partie du post On n'est pas à un lapsus près, tu sais de qui je parle.

Hé bien le retour de la température clémente a aussi ramené Tom Pouce sur notre balcon. Heureusement, Concubine était là pour immortaliser sur pellicule (ha ha, yeah right!) pour photographier en numérique cette rencontre au sommet qui constitue le deuxième épisode de General Catspital : the return of the evil non-identical twin brother.


« Ooooh nooon... He's back. Ze peux pas passer. »


Zzzzzzzzzzzz... 

« Laisse-moi entrer par la fenêtre Concubine. Pleeeeeaaase!!! »


« J'te l'avais dit que je prendrais ta place, Monsieur Moumoune. »

Malheureusement pour Monsieur Minoune, le chien décida de s'en mêler.

« Si tu veux entrer, j'vais avoir besoin d'une pièce d'identité avec photo... »


lundi 5 mars 2012

Dommage...

Lu dans La Presse ce week-end. Une Montréalaise a écrit à la Reine pour demander le congédiement de Stephen Harper. Rien de moins. La réponse envoyée par la correspondante officielle d'Elizabeth II laisse entendre que sa Majesté aurait pris connaissance de la missive de 6 pages. Si mon résumé ne satisfait pas ta curiosité, tu peux lire l'article ici.

Malheureusement, ze Queen n'a apparemment pas l'intention de congédier Stephen Harper, comme en témoigne la retranscription d'une conversation téléphonique obtenue par l'un de mes informateurs.

« Ça m'a tout l'air qu'on est pognés avec Steven Whopper P'tite métèque. 10/4. »

Retranscription top secrète - mission #82630

La Reine : « Stephen, j'ai reçu une complaint letter vous concernant. »
Stephen H. : « Quoi?! Mais qui a envoyé un lettre de complainte? Je faite une excellente Prrrremière Ministre. »
La Reine : « C'est une dame de Montréal qui l'a écrite. »
Stephen H. : « Ben voyons mon Queen. On s'en foute d'une complainte vénant du Québec. »
La Reine : « Elle demande votre congédiement. »
Stephen H. : « Avec toute la respecte que je vous dois sa Majestic, qui d'autre que moi aurait mise votre belle portraite dans les ambossades canadiennes? »
La Reine : « ... »
Stephen H. : « Qui d'autre que moi vous paye une bonne café chez Tim Horton quand vous venez dans les Canada? »
La Reine : « ... »
Stephen H. : « Vous allez pas me renvoyer pour une pétit lettre de rien du tout. »
La Reine : « Ramenez la soupe dans un bol en pain chez Tim et on n'en parle plus. »
Stephen H. : « Consider it done mon Renne. »

vendredi 2 mars 2012

Mars : comment s'en sortir

Février est terminé, youpi! Nous voilà donc au mois de mars, les pieds dans la belle neige blanche de Noël. Et dire que j'ai été assez innocente optimiste pour croire en rentrant de voyage que le printemps était arrivé. Mais, comme dirait (ou plutôt chanterait) Céline : Ce n'était qu'un rêêêêêêveeeeeeuuh!!! C'est pourquoi suite à mon très pertinent billet Février : comment s'en sortir, j'ai cru bon te donner quelques trucs et conseils pour passer à travers le mois de mars.

Acheter des sandales neuves
Oui oui, tu as bien lu. Achète des sandales « belles et très inconfortables », une combinaison facile à trouver dans le merveilleux monde de la chaussure. Je te conseille des sandales en vinyle-qui-ne-s'assoupliera-jamais avec des talons d'une hauteur démesurée. Une fois arrivée chez toi, chausse tes sandales de princesse et porte-les toute la soirée ou jusqu'à ce que tes orteils saignent. En passant Homme, ce conseil s'adresse aussi à toi. Surtout à toi. Lorsque tu enfileras tes bottes d'hiver le lendemain, tu auras l'impression de chausser des pantoufles. Et tu te diras que finalement, tu es bien avec tes bottes en minou. Tu iras peut-être même jusqu'à dire «Vive l'hiver ». Promis, juré pis un p'tit peu craché.

Manger du...
En février, je te conseillais des agrumes. Ce mois-ci, tu peux te rabattre sur « l'autre » vitamine C : la vitamine Chocolat. Il existe d'ailleurs une friandise toute désignée pour le mois de mars. Et j'ai nommé bien sûr la barre Mars. D'ailleurs, si je me rappelle bien, la pub disait : « Une barre Mars par jour, au travail, au repos et dans les loisirs. » Ai-je besoin d'en dire plus? Cours au dépanneur, vite! (Si tu as suivi le conseil précédent, marche lentement pour que tes ampoules n'éclatent pas toutes en même temps.)

Te réveiller au son des oiseaux
Ah, les joyeux pépiements des oiseaux. Quoi de plus printanier? Achète des pinsons, des perruches ou un canari et place la cage dans ta chambre à coucher tout près de ton lit. Tu seras réveillé à tous les matins dès l'aube par les pit-pit-pit-chip-chip-chip de tes nouveaux compagnons. N'est-ce pas merveilleux? Et puisque tu seras debout dès 4 h 30, tu pourras en profiter pour aller t'entraîner au gym. Deux pierres d'un coup. On aime!

Regarder le canal Évasion
Je ne te parle pas de regarder une seule émission en faisant ton repassage. Voyons! Qui repasse de nos jours? Je te parle de t'asseoir devant ta télé pendant au moins 8 heures, non stop. Assure-toi que les rideaux sont fermés et que ton téléphone est débranché (ha ha, « téléphone débranché », how retro!) Ensuite, installe-toi confortablement comme ceci :

« Aaaaah, la Guadeloupe... »

Faire du camping
Joins-toi à un groupe d'amoureux du plein air qui campent à l'année. Eux, ils sauront comment te faire apprécier la neige. (Ben non, c'est une blague. Fais pas ça!)

Bon courage les amigos. Nous vaincrons!

jeudi 1 mars 2012

Petite histoire d'humiliation

En faisant du zapping hier, Concubine et moi sommes tombées sur une émission au titre évocateur : Sexe insolite. Je m'attendais à ce qu'on nous présente des partouzes costumées filmées avec une caméra cachée dans des grosses cabanes de riches, un peu comme dans Eyes wide shut. Ou des entrevues réalisées dans un club échangiste miteux avec des gros bedonnants moustachus dont la voix aurait été modifiée par ordinateur, comme dans un sketch de François Pérusse. (Ha ha! J'ai d'abord écrit François Perruche!) Mais finalement, non. L'émission traitait plutôt d'anomalies des organes génitaux. Quelle belle façon de terminer une soirée! N'empêche, cela m'a fait penser à un fait vécu (par moi-même) en secondaire I.

Un jour, dans le cours de FPS (traduction pour les étudiants de la réforme : Formation personnelle et sociale) le prof nous a remis un quiz. Sur la première page, un dessin du système reproducteur féminin. Sur la seconde, le système reproducteur masculin. Des flèches pointaient aux différentes parties que nous devions identifier. Facile, vous me direz. Ben, pas en secondaire I. Pas pour moi. Après ce qui m'a semblé une éternité, j'ai relu mes réponses pour me rendre compte qu'il m'en manquait une. Du côté du garçon. J'ai eu beau réfléchir, en vain. Blanc total. Je me suis donc risquée à aller voir Jacques G., mon prof qui, j'allais l'apprendre assez tôt, n'était pas subtil pour cinq cennes.
Moi : « Heu... C'est parce que je me rappelle plus c'est quoi ça... »
Prof : « Ben là... »
Moi : « ... »
Prof : « Ça commence par S. »
Moi (en chuchotant presque) : « Heu... le sac? »
Heureusement, mon prof a cru entendre la bonne réponse. Malheureusement, il s'est senti obligé de la répéter en criant, sur le même ton que s'il m'avait répondu Bravo la nounoune! Comme si d'avoir momentanément oublié ce mot représentait une atteinte à la virilité de tous les hommes de la terre.
Prof : « C'est ça! Le scrotum!!! »
Et les quelques gars assis en avant d'éclater de rire tandis que je regagnais ma place en rougissant.

Humiliation je vous dis.

J'imagine que cette anecdote me vaudra de jolies trouvailles dans les mots-clé de recherche des statistiques de ce blog. Après « caca pour rire » et « Mélanie la pute de Montréal », je me demande bien ce que je vais trouver. À suivre.