vendredi 27 janvier 2012

Il prend l'école au sérieux, lui

Comme tu le sais sans doute déjà (ou non), Petite pastèque est friande de nouvelles insolites. Je partage donc avec toi lecteur (un peu en retard, as always) cette histoire rocambolesque qui n'aurait jamais pu m'arriver à moi. Je vais également t'épargner un clic en retapant le titre de l'article, qui dit tout, ou presque : En retard pour l'école, il prend la voiture de son père. 

Ouaip. Mais pas en retard pour son cours de 10 h au cégep. Pas en retard au secondaire. En retard au primaire. Le garçon en question, âgé de 10 ans, avait raté l'autobus. Il a justifié son initiative par un coup de stress. 

Moi, à 10 ans, un mercredi matin.

Bruit de l'autobus qui me passe dans la face : vrrrrrroooouuuuummmm!!! (Bon, pas vraiment « dans la face » car sinon, je serais défigurée, on s'entend.) Je cours derrière le bus en criant comme une hystérique tandis que Yannick D. me fait bye-bye par la fenêtre d'en arrière en riant.
Moi : « Heille!!! Attendez-moi! Minute, attendez attendez att... »
Le bus s'éloigne. Je ralentis ma course folle, impuissante, vaincue.

Youpi! Wouhouhouhou!! Pas d'école!!!

Il ne me serait jamais venu à l'idée d'emprunter la voiture de ma mère. Même en sachant qu'Annie V. avait promis de m'échanger mes Roulés suisses contre son Mae West sur l'heure du dîner. Et puis de toute façon, ma mère partait travailler pendant que j'attendais l'autobus. How convenient. Inutile de dire que je l'ai *raté* quelques fois le satané bus, surtout vers la fin de l'année scolaire, quand le prof d'éducation physique décidait que le temps était venu de nous humilier en nous faisant jouer à la balle molle. (Et là, certains d'entre vous me demanderont : « Quoi? T'es lesbienne pis t'aimais pas la balle molle? » À quoi je répondrai : « NON ».)

Finalement, ça expliquerait peut-être pourquoi à 35 ans, je n'ai toujours pas pris mon permis de conduire. Ou non. Seul mon coiffeur psychiatre le sait.

mercredi 25 janvier 2012

Décodeur requis (suite)

Petite pastèque récidive, juste pour tes beaux yeux lecteurs. Voici donc d'autres exemples de dialogues dans lesquels j'ai inséré ce que les gens disent et ce qu'ils pensent vraiment.

À la maison
Votre enfant : « Pète et Répète s'en vont en bateau. Pète tombe à l'eau. Qui est-ce qui reste? »
Vous : « Répète. »
Votre enfant : « Hahahaha!!! Pète et Répète s'en vont en bateau. Pète tombe à l'eau. Qui est-ce qui reste? »
Vous : « Répète! »
Votre enfant : « Pète et Répète s'en vont en bateau. Pète tombe à l'eau. Qui est-ce qui reste? »
Vous pensez : Heille, on va tu jouer jusqu'à demain matin câlisse??!!!
Vous : « Répète... » (soupir)

Avec un conjoint qui couve une grippe
Conjoint : « Ah, j'vas être maaaalaaaade, je le sens. J'ai un chat dans' gorge... » (toussotements)
Vous pensez : Vraiment?! Ayoye, ouvre ta bouche vite! J'vais filmer avec mon iPhone pis on va mettre ça sur Youtube!
Vous : « Oooooonnn, pôôôôvre minou. Prends donc un peu de sirop là... »
Vous pensez : ...pis arrête de t'plaindre, NOW!


Au dépanneur
Vous : « Je rapporte mes bouteilles. »
Caissier : « Des bouteilles vides? »
Vous pensez : Non, pleines, innocent.
Vous : « Oui oui, vides. »
Il pense : Saoûlonne.

Avec la voisine d'à côté
Voisine : « Salut! J'te présente mon petit Cookie. »
Vous : « Ah... C'est quelle race de chien ça? »
Voisine : « C'est un caniche croisé avec un lhassa apso. »
Vous : « C'est lui que j'entends japper tôt le matin? »
Voisine : « Vouiii... Mais on lui pardonne tout hein? Il est tellement cute! Hein mon Cookikikie? »
Vous pensez : Si t'en avais deux pareils, j'me ferais des crimes de belles pantoufles.
Vous : « ... »

En appel conférence au bureau
Interlocuteur : « Je pense qu'on ferait mieux de changer le fond blanc pour du vert... puis pour la typo, j'aimerais mieux quelque chose de facile à lire, comme du Arial... »
Votre collègue : « Ok, on en prend note... Autre chose? »
Interlocuteur : « Grossir les logos puis ajouter une photo en haut, pour faire plus humain... Comme une maman avec des enfants par exemple. »
Votre collègue (à vous) : « Qu'est-ce que t'en penses? »
Vous pensez : On pourrait mettre une maman à dos de licorne avec un caniche-lhassa-apso embroché sur la corne... avec un fond vert lime, des étoiles roses pis tous les logos qui sortent du derrière de la lic...
Vous : « Oui oui, sans problème. »

mardi 24 janvier 2012

Un peu comme un suivi de post

Suite à la publication du post intitulé Le comeback le plus redouté, une lectrice a évoqué une marque de guenille que j'avais presque réussi à oublier. Et j'ai nommé :

Encore du spray net Ginette? Abus de spray tan Gaétanne!

Le pire, c'est que la mode pour les filles est pas mal revenue à ça. Ou presque. Je n'ai pas encore croisé de gars habillé en bel ensemble safari (à droite), mais j'imagine que je ne me tiens pas dans le bon quartier. Et pendant qu'on y est : des pantalons bouffants, ça fait un beau derrière à PERSONNE. Voilà, c'est dit.

En passant, savais-tu toi que le chanteur de Def Leppard avait été mannequin pour Au Coton? Troisième personne (en bleu) à partir de la gauche.

***

Vu dans les statistiques de ce blog aujourd'hui.


Je dois avouer que je suis très intriguée par les lego de fous. Est-ce ça que tu cherchais, amigo?

Lego de fous ou plutôt, un fou en Lego

Mais qui sait, peut-être notre chercheur désirait-il trouver des lego de fous pour bâtir un asile et y enfermer son hamster avec une culotte rose. Il faut de tout pour faire un monde, comme dirait l'autre.


jeudi 19 janvier 2012

Montréal, ville de cônes

Encore une année de cônes oranges, pouvait-on lire sur Cyberpresse ce matin. « Une année ». Laissez-moi rire. Wouahahahahaha!! (Voilà, c'est fait.) Évidemment, le journaliste s'est sans doute dit qu'il valait mieux écrire « une année » afin de pouvoir ressortir le même article à pareille date l'an prochain.

Hé bien pour ne pas citer Elvis Gratton, je dirai : « Ils l'ont l'affaire les D'Jaaaapanais. » Voici une photo de cônes oranges version japonaise.

Il est même écrit SORRY! Je crois rêver.

Est-ce qu'on a le goût de faire la baboune quand on voit ça? Oh que non! Moi j'aurais même envie d'en voler un pour le mettre dans ma chambre plate-bande.

J'en ai parlé au maire de Montréal parce que je me suis dit que Gérald, il aimerait ça les singes pis les petites grenouilles.

Moi : « Regardez Monsieur Tremblant, on pourrait remplacer tous les cônes oranges par des animaux qui font des sourires. »
Maire : « Ooooooooooooonnnnn... Hé que c'est beau! »
Moi : « Ce serait le fun hein Monsieur Trempé? On pourrait avoir des castors, des chiens-saucisses... ou encore des p'tites pouliches avec des vraies crinières que les gens pourraient coiffer quand ils sont pris dans le trafic.  »
Maire : « C'est fantastique. Ça coûterait combien tout ça? »
Moi : « Heu... Je sais pas trop. Peut-être... 25 000 $? »
Maire : « Parfait, vendu! On commence à remplacer les cônes maintenant. Je vais passer un coup de fil à **********. »

PLUS TARD

Moi : « Mr T., je suis un peu mal à l'aise parce que vous avez déjà commencé à remplacer les cônes pis j'viens de me rendre compte que je vous avais pas donné les bons chiffres. C'est pas 25 000 $ que ça va coûter tout ça. C'est 2,5 millions. »
Maire : « C'est quoi, tout ça? »
Moi : « Ben, les bébittes en plastique qui vont remplacer les cônes oranges là... »
Maire : « J'étais pas au courant. »
Moi : « Voyons donc! On s'est parlé avant-hier! »
Maire : « Jamais entendu parler d'ça. »
Moi : « Heille. Dring-dring!!! Je vous ai appelé pis j'suis venue vous rencontrer à votre bureau. »
Maire : « Vous vous appelez comment déjà? »
Moi : « Petite pastèque. »
Maire : « .... »
Moi : « Allô?? »
Clic.

Cibole.

Budget : 25 000 $
Attention, construction aaaaaaarrrggghhhhhh!!!

mercredi 18 janvier 2012

Décodeur requis

Aujourd'hui, Petite pastèque vous apprend à lire entre les lignes. Voici des exemples de dialogues dans lesquels j'ai intégré ce que les gens disent généralement et ce qu'ils pensent vraiment.

Au salon de coiffure
Coiffeur : « Pis, aimes-tu ça tes cheveux? »
Vous : « Heu, oui oui... »
Coiffeur : « Tu vas peut-être avoir un petit peu de misère à les placer au début, mais tu vas prendre le tour. Veux-tu garder une couette de tes cheveux longs en souvenir? »
Il pense : Je t'ai com-plè-te-ment scrappé la tête ma belle. Sorry!
Vous : « Bah, je garderais peut-être une p'tite couette de rien... »
Vous pensez : Ramasse-moi tout ça, cââââââliiiiiiisssssse!!!!!! J'm'en va m'acheter de la Crazy Glue RIGHT NOW!!!


À la maternité
Nouvelle maman : « J'te présente Pierre-Jules-Olivier, notre p'tit crapaud d'amour. »
Vous : « Oooooooonnnnn... »
Vous pensez : C'est vrai qu'il a l'air d'un crapaud hein?


En entrevue
Futur employeur : « Vous considérez-vous comme une personne ambitieuse? »
Vous : « Absolument, je suis extrêmement ambitieuse. »
Futur employeur : « Et ça se traduit comment, concrètement? »
Vous pensez : Ben, ambitious...
Vous : « ... »


Au travail
Collègue : « Hey! Je sors chercher des cafés. En veux-tu un? J'te l'paye. »
Vous : « Oui, youpidou! Tu vas où? »
Collègue : « Au Tim Horton. »
Vous pensez : TU ME NIAISES?! Une chance que c'est toé qui paye!
Vous : « Ah, ok... »


Après la représentation d'une pièce de théâtre amateur
L'ami comédien : « Pis, t'as trouvé ça comment? »
Vous : « Ouin, vous avez travaillé fort hein? »
Vous pensez : Péniiiiiiiiiiiible!!!


Lors d'une première date
L'autre : « Ah, moi mon ex-blonde là, bla bla bla bla bla bla... » (x 20 minutes)
Vous : « Ah oui ? Pauvre toi... »
Vous pensez : Tomates, roquette, citrons, persil, clémentines, spaghettini, oeufs, barres tendres, lait, jus d'orange, sacs de poubelle, kleenex, ampoules 60 watts...


Au restaurant, le jour de vos 40 ans
Vos amis : « SURPRISE!!!!! »
Vous : « Ah ben, ma bande de fous vous-autres! Ha ha ha! »
Vous pensez : Ma gang de tabarn***.



mardi 17 janvier 2012

Carré blanc sur fond blanc*

*Ce post n'a rien à voir avec Malevitch, le suprématisme ou l'histoire de l'art. Je voulais simplement piquer ta curiosité lecteur, et te faire croire que tu allais trouver sur ce blog du contenu susceptible d'alimenter tes conversations lors de ton prochain cocktail dînatoire. Ben non. C'est comme d'habitude.

Mais bon, il y a quand même un lien (aussi mince soit-il) entre le titre de ce post et le post en lui-même.


Carré Chat blanc sur fond blanc

En recueillant Monsieur Minoune au mois d'août, Concubine et moi n'avions pas songé au fait que l'hiver serait problématique. Pour un chat (presque tout) blanc, l'hiver est la saison de tous les dangers. Il court le risque de se faire ramasser par le gros camion de déneigement (à Sherbrooke quand j'étais petite, on disait « la charrue »), le petit camion à chenilles qui déblaie les trottoirs et dont le conducteur est parfois en état d'ébriété**, ou de finir écrapouti sous les roues d'une voiture. Bref, lorsque Monsieur Minoune met le pied dehors les jours de tempête avec son beau pelage « camouflage de Sibérie », nous sommes toujours un tantinet stressées. C'est pourquoi le matin, lorsque Monsieur M. sort courir la galipote pendant une heure, Concubine et moi allons faire des folles de nous-mêmes sur le pas de la porte d'entrée. Chaussée de pantoufles en minou (j'ai bien dit minou et non Minoune), d'un beau pantalon de gym noir avec des stripes argent sur le côté et d'un chic coton ouaté qui me sert de pseudo-pyjama par temps froids, j'ouvre la porte et j'appelle ze Monsieur. Le problème, c'est que puisque son nom ne le fait pas réagir (il nous punit sans doute de l'avoir baptisé ainsi) je dois faire des bruits de becs pour le faire sortir de sa cachette.
Moi : « Minoune! Minouuuuuune! » (smootch smootch smootch, bruits de becs sonores).
Ai-je déjà dit que de nombreuses familles vivent sur ma rue? Les mères qui marchent en compagnie de leurs jeunes enfants me regardent un peu de travers, il va sans dire. Heureusement que nous ne l'avons pas appelé « Beauté », car là, j'aurais l'air d'une évadée d'asile qui cruise tout ce qui passe. 
Moi : « Beauté! Viens ici mon minou! » (smootch smootch smootch x10)
Passante : « Heille, on est pas sur Sainte-Catherine icitte Chose bine! »
Moi : « Non non, j'appelle mon chat! »
Passante : « Yeah right, crisse de folle. »
La morale de cette histoire? Il ne faut pas avoir trop d'orgueil quand on adopte un chat qui se fond dans le paysage.

**Histoire vraie : une amie s'est déjà fait arracher un miroir d'auto par un chauffeur de gratte qui avait un p'tit coup dans le nez.

***

Dans mon post précédent, j'avais dit que je ferais une danse dans mon salon si Meryl Streep l'emportait pour « meilleure actrice in a drama ». 

Pour le plaisir de tes yeux, voici ma danse.

Tu m'imaginais plus grande, n'est-ce pas?

dimanche 15 janvier 2012

Les raisins de la colère

Après « piquer c'est voler », ça m'a tout l'air que goûter, c'est voler aussi. En faisant mes courses cet après-midi, alors que je me baladais dans la section des fruits, j'ai remarqué que les raisins rouges étaient en spiiiiicial. Seulement 1 $ la lb. Wouhou! Mais bon, on dirait que je suis toujours un peu méfiante quand des fruits sont soudainement vendus au tiers ou au quart de leur prix. Dans ma tête, j'entends une petite voix qui dit : « Pourri-pourri-pourri! » (Je suis consciente lecteur de passer pour une schizophrène à tes yeux). Afin de m'assurer que lesdits raisins n'étaient pas en train de tourner en vin, j'en ai pris un, pour goûter. Et c'est là que j'ai vu Madame-la-Police-des Fruits me fusiller du regard. Dans le sens que si elle avait eu des fusils dans les yeux, je serais soit morte sur-le-champ. La madame en question n'était pas une employée ; juste une autre cliente qui remplissait son petit panier. J'ai d'abord cru que son expression signifiait « beurk, beau cocktail de pesticides que tu viens de mettre dans ta bouche » mais j'ai vite réalisé que si elle me donnait le mauvais oeil, c'était parce que j'avais osé manger UN raisin. Ou plutôt « voler » UN raisin. J'ai donc pris un sac complet de raisins et je l'ai mis dans mon panier, pour lui calmer le gros nerf. J'ai ensuite continué mes achats comme si de rien n'était, même si j'avais l'impression de l'entendre respirer dans mon cou. (Je suis consciente lecteur de passer pour une paranoïaque à tes yeux). Juste avant les caisses, il y avait une dégustation de pain et de fromage, mais je ne m'y suis pas arrêtée, par crainte que la madame des raisins décide de venir me donner la volée que je méritais (selon elle).

Fin.

***

Pour rester dans le domaine du raisin...

Ma collation préférée quand j'étais petite (avec le Nutella à même le pot)

Un jour, alors que je mangeais ma boîte de Sun-Maid (pas la boîte en carton mais bien les raisins, on s'entend), mon père m'a fait une révélation surprenante.
Papa pastèque : « Ta mère, c'est pas ta vraie mère. Ta vraie maman, c'est la madame avec la capine sur la boîte de raisins secs. »
(Bon, il n'a pas vraiment dit « avec la capine », j'ai romancé).
Moi : « WHAT THE F***??! »
(Bon, je n'ai pas vraiment dit ça non plus, car je devais avoir 5 ou 6 ans maximum).
Bien sûr, ma mère n'est pas la femme sur la boîte de Sun-Maid. Mais avouez qu'avoir un père qui vous raconte des histoires pareilles, ça forge l'imagination.

***

Et finalement, dans un tout autre ordre d'idée...

C'est les Golden Globes ce soir. Si Meryl Streep gagne, je fais une danse dans mon salon, je demande à Concubine de filmer et je mets ça sur Youtube.


Petite pastèque = your devoted groupie forever

jeudi 12 janvier 2012

Le comeback le plus redouté

Je suis allée souper chez mon amie Petite perruche hier. À la fin de la soirée, elle a sorti un paquet de photos datant de son enfance et de son adolescence. (Oui oui, des photos papier lecteur. Dans le temps où on allait porter nos films chez Jean Coutu et où déchirait systématiquement en milles morceaux 15 tirages sur 24.) J'ai donc eu le loisir d'admirer Petite perruche dans toute sa splendeur vestimentaire et capillaire des années 80.

Tu te demandes probablement où je veux en venir avec ce récit oh combien palpitant de mon mercredi soir. Hé bien les photos de Petite perruche m'ont fait penser à ma propre enfance et à une aberration qui je l'espère, ne reviendra jamais à la mode. Et j'ai nommé :

La coupe champignon

Misère.

Quoiqu'il n'y ait jamais eu de sondage effectué là-dessus, je pense qu'au moins 52 % des enfants âgés de 8 à 14 ans au milieu des années 80 ont arboré la coupe sporophore (ça, c'est le mot savant pour champignon ; ne viens pas dire que Petite pastèque ne t'apprend rien.)

Dans la rue où j'habitais à l'âge de 9 ou 10 ans, j'avais une amie qui était plus mignonne que les autres. Elle était un peu comme « la p'tite fille cute de la rue ». Alors il a suffit que la p'tite fille cute arrive un jour avec une coupe champignon pour que les autres nounounes (dont je faisais partie) voient ça comme le feu vert pour aller se faire massacrer la tête par une coiffeuse qui n'avait aucun scrupule à nous coiffer comme des lesbiennes en herbe. Ne manquait plus qu'un paquet de cigarettes Popeye dans la manche du t-shirt.

Franchement, je ne comprends pas que nos parents n'aient pas empêché ça. Ma mère aurait dû m'interdire la coupe champignon au même titre qu'elle m'empêchait d'écouter des films d'horreur (la coupe champignon étant une vision d'horreur en soi). Car non seulement avais-je la coupe champignon, mais j'avais aussi la petite couette dans le cou, communément appelée « queue de rat ». Cibole. M'aimais-tu, maman?

Les filles aux cheveux longs ont dû bien rire à l'école.

Fille aux cheveux longs : « Salut, j'aimerais ça ravoir mon bol à soupe s'il te plaît. »
Fille à la coupe champignon : « Quel bol? »
Fille aux cheveux longs : « Ben, celui qui a servi pour ta coupe de cheveux là... »
Fille à la coupe champignon : « Heille, c'est pas une coupe bol, c'est une coupe champignon! »
Fille aux cheveux longs : « Ah, tu veux dire une coupe bolet? Hahahahahahahaha!! »
Fille à la coupe champignon : « ... »

Suite à la lecture de ce post, Concubine demandera probablement à voir des photos. Alors je te le dis tout de suite. C'est NON.

Dis-moi lecteur, te reconnais-tu dans ce récit? Raconte-moi ton histoire d'horreur dans la section commentaires!

mardi 10 janvier 2012

Passer sous le bistouri, la brocheuse et la Crazy glue

Je croise parfois une femme « d'âge mûr » en rentrant du travail. Elle promène une bête poilue en tracksuit noir (précision : c'est elle qui porte le tracksuit, et non la bête poilue) et avance d'un pas dynamique à la manière de celle qui a l'habitude de faire de la marche rapide avec des espadrilles du futur qui comptent les pas, les calories brûlées et le nombre de lignes sur le trottoir.  Invariablement, je ne peux m'empêcher de faire eeeeuuuurghhhh dans ma tête lorsque je la croise. La dame en question est un parfait exemple des ratées de la chirurgie esthétique. Je me demande bien ce qui a pu se passer dans le bureau du médecin.

Dame : « J'aimerais avoir un face lift, mais j'ai un budget de 1 500 $ seulement. Pouvez-vous m'aider? »
Chirurgien : « Certainement ma bonne dame! Voilà ce qu'on va faire. On va prendre la peau sur les côtés de la bouche, des joues et du nez, on va la tirer au maximum et on va attacher le tout avec un élastique derrière les oreilles. Comme un masque d'Halloween. »
Dame : « Je ne vais pas avoir l'air trop... tirée? »
Chirurgien : « Pas du tout! On va vous enlever 20 ans en 6 heures! Les broches paraîtront même pas, promis. »
Dame : « Génial! Je vous fais totalement confiance docteur. »
Chirurgien : « ... »
(Rire diabolique dans la tête du bon docteur Frankenstein)


Je sais que la dame a fait ça pour avoir l'air plus jeune. Malheureusement, ça lui a seulement donné l'air monstrueux. Force est de constater que dans la vraie vie, sans éclairages de cinéma et sans plâtrage maquillage, la chirurgie esthétique fait souvent peur... Et à la télévision aussi. Voici quelques exemples made in Hollywood, la fabrique de momies par excellence.

Joan Rivers, 78 ans

Mary Tyler Moore, 75 ans

Melanie Griffith, seulement 57 ans et déjà toute massacrée

J'ose espérer que je n'en viendrai jamais là. Non au culte de la jeunesse!

Si vous me croisez sur la rue dans 30 ans et que mon visage a l'air laminé, rendez-moi service : rappelez-moi ce post.




lundi 9 janvier 2012

On n'est pas à un lapsus près

Concubine et moi avons acheté, juste après les fêtes, une rutilante machine à Espresso. Nous méditions sur la question depuis un moment déjà et je ne sais pourquoi nous avons tant tardé à passer à l'action. Il s'agissait quand même juste d'acheter une machine à café, pas d'adopter un poney enfant. Mais bon, venant d'une fille qui dort sur un oreiller 150 % acariens (voir le post précédent) ce n'est peut-être pas si surprenant. Toujours est-il que ce sont des calculs qui m'ont poussée, entre autres, à aller braver la foule* au Boxing Day. Calculez ceci : 2 cafés latte au Starbucks = 8,34 $ x 2 jours (samedi et dimanche) x 4 (un mois) x 12 (un an) x 4 (car ça doit faire environ 4 ans que l'on va chercher nos cafés chez Starbucks le week-end). Ça fait combien? Ne me le dites pas. Je ne le sais pas car je n'arrive pas à faire un calcul aussi long et compliqué en comptant sur mes neuf doigts et je n'ai pas la bosse des mathématiques. (Heureusement car une bossue avec une robe à dos nu = pas chic). J'imagine que ça donne une jolie somme, assez en tous cas pour aller prendre un café latte sur une terrasse à Rome. D'où la machine en solde à 149,99 $.

Concubine et moi avions donc une discussion absolument fascinante sur le café au cours de laquelle j'exprimais mon désarroi. Pour résumer, je me plaignais que le café latte que je faisais à la maison ne goûtait pas du tout comme celui du Flocon espresso (heille, belle pub gratuite!) même si j'utilisais les mêmes grains de café qu'eux.
Moi : « Je suis pas satisfaite encore. Le café latte du Flocon goûte presque le caramel... Le mien goûte pas ça du tout. Mais bon, j'suis difficile... »
Concubine : « Ouin. T'es vraiment une pute de luxe en ce qui concerne le café. »
What the f***?! ai-je pensé pendant 3/4 de seconde.
Moi : « Heu, tu veux dire une POULE de luxe? »
Concubine : « Oh oui oui oui! Poule! Poule de luxe! Tu vas pas mettre ça dans ton blog hein? »
Moi : « Ben quin! »

Ça roule ma pute poule!

*Bon, il devait y avoir tout au plus une douzaine de personnes chez Monsieur Rasoir au Carrefour de l'Estrie, mais le magasin est petit, alors ça me semblait plus.


***

Vous avez été plusieurs à ne pas demander de nouvelles de Monsieur Minoune, mais je vous en donne quand même.

Nous avons fait une grande découverte récemment. Monsieur Minoune a un frère jumeau diabolique, comme dans les soaps. Ce dernier est venu rôder sur notre balcon à quelques reprises, effrayant Monsieur M. au passage. C'est un jumeau non-identique, comme vous pourrez le constater, et sa patte gauche présente également une légère malformation, d'où son surnom.

Tom Pouce
« Je m'en viens prendre ta place, Monsieur Minoune. 
Tes maîtresses s'en rendront même pas compte. »

« Ha ha ha! Dream on, Chose bine. »

Revenez-nous pour un autre épisode de General Catspital.

vendredi 6 janvier 2012

Je suis dégoûtée

La page d'accueil de MSN est une source inépuisable d'informations futiles utiles et de nouvelles de premier ordre. Ce matin, j'y ai trouvé ceci (pas que je l'avais cherché).


Le savais-tu?!

Je savais qu'il y avait des acariens dans nos oreillers. Mais je n'avais pas pensé que comme toute bébitte qui se respecte, ça fait caca, un acarien. Donc si après 2 ans, un oreiller est composé à 10 % d'acariens et de leurs défections, ça veut dire que je dors sur un gros tas de marde, sans vouloir être vulgaire (mais je le suis quand même. Toutes mes excuses.)

Je possède deux oreillers très écrapous qui ont vécu l'amour, la guerre, l'insomnie, la rougeole et j'en passe. Je les place donc un par-dessus l'autre afin de ne pas avoir l'impression de dormir la tête en-bas. L'oreiller du dessous doit avoir près de 30 ans. Sans exagérer. Il est blanc jauni avec des spots beiges, vestiges de toutes les fois où vers l'âge de 4 ou 5 ans, mon souper est ressorti par où il était entré. J'ignore pourquoi mes parents ne m'ont jamais acheté de nouvel oreiller. Remarquez qu'à l'époque, on ne s'en faisait pas avec ça, les acariens. Pas plus qu'on s'inquiétait de déclencher une épidémie de quelque chose ou d'attraper des verrues en prenant des jujubes à une cenne avec nos petits doigts crasseux dans les grandes boîtes au dépanneur.

Je ne suis pas très bonne en mathématique, mais grâce à des calculs peu savants, j'en ai conclu que mon oreiller de petite fille est maintenant composé à 150 % d'acariens et de leurs excréments. Des plans pour que Concubine mette le feu à la chambre à coucher une fois qu'elle aura lu ce post. Je crois qu'un magasinage s'impose.

Je dois m'arrêter maintenant car à force de parler bébittes, ça commence à me gratter.

Désolée lecteur pour ce post peu ragoûtant. Je ne recommencerai plus, promis. Sauf si tu me le demandes.

mardi 3 janvier 2012

Mémère Bouchard, prise 17

Qu'est-ce qu'on mange pour souper quand il fait -25 dehors? De la soupe et des dumplings. Menoum! Cela implique par contre de sortir les chercher... à -25. C'est donc ce que je m'apprêtais à faire autour de 18 h, lorsque je me me suis rappelé que c'était le soir des poubelles. Tu vois comme mes pensées sont profondes et fascinantes lecteur? Cela a donné lieu à un bref échange entre Concubine et moi.

Moi : « Pourrais-tu sortir le sac de poubelle et le mettre près de la porte? Je vais l'apporter au chemin en rentrant. »
Concubine : « Au chemin??? »
Petit rire de Concubine qui me regarde comme la fois où j'ai utilisé l'expression trou du dimanche après avoir frôlé la mort* en avalant mon smoothie de travers. Voir mon mémorable post à ce sujet. Donc quand je dis chemin, elle imagine sans doute une petite route de terre et une calèche.
Moi : « Ben, à la rue là, sur le trottoir. »
Concubine : « Au chemin. Ha ha ha ha ha! »
Moi : « J'viens de Sherbrooke! »
J'ai refermé la porte puis je suis montée sur mon cheval pour aller chercher ce qu'on appelle communément en région « du chinois »**.

Je me verrais bien jouer dans un téléroman de Victor Lévy-Beaulieu. Je devrais aller passer une audition.

Moi : « Torrieux, y'a une gadelle qui est passée par le trou du dimanche! J'pensais ben que j'allais mourir drette là! Bon, j'vais jeter le reste pis j'vais amener les poubelles au chemin. »
VLB : « Heille, suis le scénario! C'est pas une ligue d'impro icitte gonebitch! »
Moi : « Arrêtez de limoner vous! »
VLB : « Que j'arrête de quoi??! »
Moi : « De limoner. »
VLB : « J'comprends rien de c'que tu dis. »
Moi : « Est-ce que j'ai le rôle? »
VLB : « Certain! »

*Dramatisation
**Je sais que j'exagère. Pardonnez-moi.

Le père Noël te voit. Et ton père aussi.

Aaaaah, Nowel. (soupir de nostalgie)

Dis-moi lecteur, fais-tu partie des gâtés pourris qui sont allés brailler leur désespoir sur Twitter (rebaptisé le Département des Plaintes) après avoir trouvé sous le sapin un bébé chien évanoui dans une boîte pas de trous au lieu du iPhone tant espéré? Bored Panta a publié un post regroupant des tweets de gens mécontents de leurs cacadeaux. Attention : si tu es un papa ou une maman, tu pourrais y lire des propos haineux te concernant. Te voilà averti(e). Si tu n'as pas d'enfants, félicite-toi et enjoy!

Au risque de passer une fois de plus pour Mémère Bouchard, je dirai ceci : c'est fou comme les temps changent. Pour Noël « dans mon temps », on demandait des blocs Lego, la poupée qui donne des becs, des walkies-talkies, des jeux de société. Si Twitter avait existé en 1986, un enfant aurait probablement écrit : Maudit père Noël. Il est où mon cochon d'inde?!

Yé t'icitte.



Sur ce, bonne année 2012 à tous!