lundi 7 mai 2012

Courir

Je me suis réinscrite au gym hier. Hé oui. Mais que voulez-vous, la saison du bikini s'en vient et tous les magazines féminins le disent : c'est le temps de se refaire des cuisses d'acier, des fesses de béton et des hanches de plywood. Mesdames, avec vos beaux bodies en matériaux neufs, on va aussi pouvoir reconstruire le pont Champlain et l'échangeur Turcot.

Bref, le gym s'est pas mal modernisé depuis que j'y ai mis les pieds la dernière fois. Je fais maintenant mon check in avec une carte à puce et les tapis roulants sont dotés d'écrans de TV individuels, comme dans les lignes aériennes japonaises (pas qu'il y ait des tapis roulants dans les avions nippons - mais chacun a son petit écran de tivi, même en classe économique. Lignes nord-américaines, prenez des notes! Fin de la parenthèse). Autre nouveauté de mon gym : les distributeurs de lingettes pour désinfecter les appareils après le passage du bonhomme en coton ouaté qui sue juste à regarder les machines.

Je suis donc montée sur le rutilant tapis roulant en faisant des wo-wo-wow!, comme si je venais d'embarquer à bord d'un vaisseau spatial. J'ai ouvert la télé en espérant ne pas tomber sur une émission du genre Top Chef just dessert, parce que je ne m'entraîne pas dans le but de courir plus vite sur le chemin de la pâtisserie. Bref, après avoir cherché quelque chose de pas pire à regarder un dimanche à 16 h, j'ai éteint la télé pour me concentrer sur ma propre imagerie mentale : moi avec un sac de roches sur le dos qui cours dans trois pieds de neige. Je suis un peu masochiste dans ma tête. Go Rocky, go.

Bien sûr, pendant que je m'inflige des épreuves imaginaires, il y a toujours la fille qui force pour vrai, avec son entraîneur personnel qui ne lui crie pas des bêtises mais presque. Et moi de regarder la pauvre esclave faire 25 push-ups, se relever, sauter pour attraper la barre horizontale, se hisser en-haut 20 fois, refaire des push-ups, etc, jusqu'à ce que crise cardiaque s'ensuive (ce n'est pas elle qui fait une crise, c'est moi qui frôle l'attaque juste à la regarder). Quand je m'imagine faire la même chose qu'elle, je me vois écrasée par terre au bout de 13 push-ups tandis que l'entraîneur crie et postillonne à deux pouces de mon visage comme dans l'armée. Non merci. Tant qu'à ça, je préfère rester un peu pâteuse, comme un Beefaroni.

En fait, je m'entraîne surtout pour rester mince sans avoir à couper dans le chocolat et l'alcool. Et aussi pour avoir assez de souffle au cas où je devrais quitter le Québec si Frisou est réélu aux prochaines élections (Oh! Vous ne l'aviez pas vue venir celle-là!) Parce que si ça devait arriver, je partirai en courant.

Vraiment.







2 commentaires:

  1. Mon record personnel : 2 push-ups, suivi d'un écrasement au sol!

    YEAH!
    M'en vas courir avec toé au lendemain des élections, fille, en autant qu'on ne court pas via les bras! Idéalement, faudrait courir sur la bédaine.

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    1. Wouahahahaha!!

      Ce serait drôle de voir ça aux nouvelles : Girls from Montreal ran all the way to (insérer destination ici) on their bédaine.

      WIN.

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