mardi 17 janvier 2012

Carré blanc sur fond blanc*

*Ce post n'a rien à voir avec Malevitch, le suprématisme ou l'histoire de l'art. Je voulais simplement piquer ta curiosité lecteur, et te faire croire que tu allais trouver sur ce blog du contenu susceptible d'alimenter tes conversations lors de ton prochain cocktail dînatoire. Ben non. C'est comme d'habitude.

Mais bon, il y a quand même un lien (aussi mince soit-il) entre le titre de ce post et le post en lui-même.


Carré Chat blanc sur fond blanc

En recueillant Monsieur Minoune au mois d'août, Concubine et moi n'avions pas songé au fait que l'hiver serait problématique. Pour un chat (presque tout) blanc, l'hiver est la saison de tous les dangers. Il court le risque de se faire ramasser par le gros camion de déneigement (à Sherbrooke quand j'étais petite, on disait « la charrue »), le petit camion à chenilles qui déblaie les trottoirs et dont le conducteur est parfois en état d'ébriété**, ou de finir écrapouti sous les roues d'une voiture. Bref, lorsque Monsieur Minoune met le pied dehors les jours de tempête avec son beau pelage « camouflage de Sibérie », nous sommes toujours un tantinet stressées. C'est pourquoi le matin, lorsque Monsieur M. sort courir la galipote pendant une heure, Concubine et moi allons faire des folles de nous-mêmes sur le pas de la porte d'entrée. Chaussée de pantoufles en minou (j'ai bien dit minou et non Minoune), d'un beau pantalon de gym noir avec des stripes argent sur le côté et d'un chic coton ouaté qui me sert de pseudo-pyjama par temps froids, j'ouvre la porte et j'appelle ze Monsieur. Le problème, c'est que puisque son nom ne le fait pas réagir (il nous punit sans doute de l'avoir baptisé ainsi) je dois faire des bruits de becs pour le faire sortir de sa cachette.
Moi : « Minoune! Minouuuuuune! » (smootch smootch smootch, bruits de becs sonores).
Ai-je déjà dit que de nombreuses familles vivent sur ma rue? Les mères qui marchent en compagnie de leurs jeunes enfants me regardent un peu de travers, il va sans dire. Heureusement que nous ne l'avons pas appelé « Beauté », car là, j'aurais l'air d'une évadée d'asile qui cruise tout ce qui passe. 
Moi : « Beauté! Viens ici mon minou! » (smootch smootch smootch x10)
Passante : « Heille, on est pas sur Sainte-Catherine icitte Chose bine! »
Moi : « Non non, j'appelle mon chat! »
Passante : « Yeah right, crisse de folle. »
La morale de cette histoire? Il ne faut pas avoir trop d'orgueil quand on adopte un chat qui se fond dans le paysage.

**Histoire vraie : une amie s'est déjà fait arracher un miroir d'auto par un chauffeur de gratte qui avait un p'tit coup dans le nez.

***

Dans mon post précédent, j'avais dit que je ferais une danse dans mon salon si Meryl Streep l'emportait pour « meilleure actrice in a drama ». 

Pour le plaisir de tes yeux, voici ma danse.

Tu m'imaginais plus grande, n'est-ce pas?

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