Avez-vous déjà compté les gens qui textent ou lisent leurs courriels en marchant? Moi oui. C'est un exercice
enrageant palpitant auquel je m'adonne parfois en rentrant du travail, sur le chemin du bureau à la maison. Le chemin en question est l'avenue du Mont-Royal, entre Saint-Laurent et *********. Bien sûr, cet exercice commande un certain niveau de concentration et la capacité de compter au moins jusqu'à 20. Car oui, il y en a des
morons gens qui textent en marchant à l'heure de pointe sur Mont-Royal. Il y a ceux qui relèvent la tête au dernier moment, juste à temps pour éviter la jambette que je m'apprêtais à leur faire, et ceux qui foncent tête baissée, sans même jeter un regard à gauche ou à droite en traversant la rue. Ces derniers sont évidemment trop occupés à répondre LOL ou MDR au dernier texto super-supra-pas-pantoute-important de leur 496e ami Facebook. Mort de rire aujourd'hui
mon ami*, mais peut-être mort tout court demain quand tu te feras écraser par un char, un camion ou la madame avec sa poussette tout terrain qui est ben tannée de te contourner, elle avec.
Mon décompte d'hier : 8. Malheureusement, il n'est pas fiable car j'ai laissé (momentanément) mon esprit dériver vers mon souper, mon rendez-vous chez le coiffeur, la conjonctivite de mon chat errant et les petites bottes qui me parlent mais que je n'achèterai pas. (Je tiens par contre à préciser que lesdites bottes ne me parlent pas au sens littéral. Sinon je serais à l'asile, on s'entend).
Je répéterai donc l'exercice ce soir juste pour
nourrir ma rage du trottoir le plaisir.
*Les gens qui textent en marchant ne sont pas mes amis, vous l'aurez compris. « Mon ami » est juste une formulation polie pour m'empêcher d'exprimer le fond de ma pensée. Comme les gens qui donnent du « mon beau » ou « ma belle » à quelqu'un de vraiment moche.
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